Sur les terres oubliées des Petites Iles de la Sonde
Sur les terres oubliées des Petites Iles de la Sonde

Marrakech
Par les chiffres. Les portes sont douze, comme les mois de l’année. Les saints protecteurs sont sept. Les couleurs qui expliquent la vie sont aussi sept… Il ne faut pas passer devant ces ouvertures ouvragées, qui sont comme les yeux de la ville, il faut les emprunter : c’est leur mission. C’est votre rôle. Entrez dans Marrakech autant de fois que vous en avez envie.
Prenez aussi le temps d’en faire le tour à pied pour mieux l’apprécier sous tous ses aspects : c’est une balade de dix-sept kilomètres qui paraît d’autant plus courte qu’elle a des allures de travelling et qu’elle stupéfie au sens propre du terme.
C’est une expérience mémorable.
On peut faire le même test à Fès, mais la capitale historique du Nord tapisse une cuvette et on la domine par la route. Impossible à Marrakech qui se dévoile peu à peu et que ses grands jardins aèrent à tel point que l’on en oublie la métropole. Djemaa el-Fna, coeur de ville, policée mais intacte, fait oublier ces douze portes et les rend accessoires. Il faut donc leur donner tout leur sens… avant de faire comme tous les Marocains depuis mille ans : entrer sur la place mythique !

Les remparts de Marrakech et les montagnes du Haut-Atlas.

Le minaret de la Koutoubia, littéralement la mosquée des libraires, car elle compte jusqu’à 200 boutiques de marchands de livres, est le chef d’oeuvre de l’art almohade qui symbolise le mieux la puissance de la capitale : 67,50 m de haut, 12,50 m de côté. Le joyau le plus pur et le plus complet de l’art andalou-marocain. Sa signature.

Un mur du Palais du Badi et sa cigogne emblématique. Construit à la fin du XVIe siècle, par le sultan saadien Ahmed El Mansour ad Dahbi, autrement dit «le victorieux et le couvert d’or », il a souffert d’avoir été démantelé pour décorer d’autres palais, mais il a retrouvé sa superbe . C’est désormais la scène d’un festival international renommé.

La mosquée Mouassine construite en 1563 par le sultan saadien Abdellah el Ghalib, est un trésor dont l’essentiel est invisible pour les non croyants, son minbar (chaire pour le prédicateur) en marqueterie, les bassins et leurs portiques sont exceptionnels. Reste la fontaine El Mouassine, accolée, visible par tous, d’un gabarit et d’une allure unique au Maroc.

Sur une terrasse de ryad, une jeune femme sèche ses cheveux

Bab Aguenaou, une des portes mythiques de la ville rouge - mais pas toujours : la pierre d’origine, extraite dans le Guéliz tout proche, était bleutée et c’est la poussière d’ocre qui la colore. Plus ancienne porte de la dynastie almohade, elle donnait accès au palais impérial.









Marrakech, Jardin Majorelle.
Ce bleu a été inventé par le peintre Jacques Majorelle venu passer quelques semaines au Maroc pour raison de santé et qui va y rester 35 ans.
Un lieu culte qui a attiré des grands noms de l’art et du spectacle. Une référence.











