Sur les terres oubliées des Petites Iles de la Sonde
Sur les terres oubliées des Petites Iles de la Sonde
La destination traditionnelle c’est évidemment Tafraout qu’il faut aborder quand les amandiers tendent la montagne d’un inoubliable rose pastel qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Si c’est trop tôt, ou trop tard, la séduction demeure quand même, qu’on se rassure : Tafraout, « cité multiple », égaillée dans des rochers aussi roses qu’à Ploumanac’h, est toujours fidèle au rendez-vous.


Grâce à elle vous changez de planète à une heure d’Agadir, la ville miraculée. Pour l’apprécier, il faut s’en imprégner, c’est-à-dire y rester quelques jours, car vous pouvez rayonner vers l’ouest ou vers le sud, cette frontière du Bani qui bordure le grand désert. Une chaîne de petites montagnes dont le chaos garantit la beauté, percées de foum, c’est-à-dire de passages creusés par des torrents qui ne font plus guère que de la figuration mais multiplient les oasis nourries d’une eau bien cachée car se protégeant elle aussi du soleil.

Adaï.
Village et mosquée d’un village « exemplaire » dans la région de Tafraout.
Couleur caractéristique dans le chaos granitique.

Vallée des Ameln

Vallée des Ameln

Village fortifié de Tioulit


Tafraout.
Village de Adaï, quelques maisons habilement construites triomphent du maelstrom granitique au milieu duquel elles se protègent.


Tafraout.
Elle était là, immobile, s’offrant un petit répit de deux minutes. Alors que j’attendais l’éclosion simultanée des amandiers qui font de la dure pierre désolée, soudainement, une mousseline d’un rose si tendre. Et si fugace. Comme dans le Test, on voudrait rester quinze jours, pour ne rien perdre dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres. Elle était là, hiératique, assise sur un bloc de racines entrelacées, entre deux palmiers. Comme sur la selle d’un dromadaire. Ou plutôt comme sur un banc public, quelque part dans cette vallée des Ameln qui obsède peintres et photographes.















